Un Sénat à réformer ou à abolir

Aujourd’hui, le premier ministre Stephen Harper a nommé sept nouveaux sénateurs qui pourront désormais siéger au Sénat sous la bannière du Parti conservateur. Ces nouveaux venus au parlement sont nommés par le premier ministre, donc ils ne sont pas élus par les citoyens canadiens. Pourtant, lorsque Stephen Harper a été élu pour la première fois en 2006, il avait bel et bien promi une réforme du Sénat, laquelle si elle n’était pas acceptée, conduirait ni plus ni moins à l’abolition de cette institution parlementaire. Qu’en reste-t’il pratiquement six ans plus tard? Encore de belles promesses. En effet, peu après sa réélection au printemps dernier, M. Harper a réitéré son intention de réformer le Sénat ou de tout simplement l’abolir. Pourtant, il continue de nommer des sénateurs afin d’y agrandir sa majorité.

Le Sénat est une institution archaïque et anti-démocratique qui ne doit pas être seulement réformée, mais tout simplement abolie. Comment des gens non-élus ayant droit de siéger jusqu’à l’âge de 75 ans peuvent-ils vraiment prétendre représenter les citoyens canadiens? À quoi bon avoir deux chambres législatives quand l’une d’entre elle est pratiquement inutile et désuète? Autrefois, les parlements provinciaux avaient eux aussi leurs chambes hautes, leurs  »Sénats » qu’ils appelaient Conseil législatif. Le Québec a aboli le sien en 1968. Quarante-quatre ans plus tard, il serait temps que le parlement fédéral se débarrasse lui aussi de sa chambre haute inutile.

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.